L'ENFANCE

Quelques données  
sur les enfants de 3 à 8 ans

 

 

I. L'anatomie

La croissance : Entre 3 et 8 ans, on note un net ralentissement chez l'enfant de la croissance pondérale par rapport à la taille, ce qui entraîne un allongement de la silhouette. Les cartilages de croissance sont encore souples.

Les muscles et le tonus : Le tonus est peu important. Les muscles sont doucement étirés par la croissance des os. L'enveloppe graisseuse diminue.

Le système cardio-vasculaire : le pouls, très rapide, s'accélère plus vite que chez l'adulte. L'adaptation à l'effort est encore délicate.

L'appareil respiratoire : On peut constater une augmentation du volume pulmonaire et de la force des muscles inspirateurs et expirateurs.

La maîtrise corporelle : Le schéma corporel est en pleine structuration.


II. Le développement psychologique

La psychologie regroupe l'ensemble des caractéristiques physiologiques et affectives ainsi que les facultés cognitives, linguistiques et perceptives. Jean Piaget, psychologue et épistémologue suisse, a déterminé, dans son ouvrage "La naissance de l'intelligence " en 1936, quatre phases dans le développement psychologique de l'enfant.

Dans le premier stade, dit d'intelligence sensori-motrice (de la naissance à la deuxième année), l'enfant passe de mouvements réflexes désordonnés à des mouvements, des réflexes et des perceptions associés et coordonnés.

Le deuxième stade, celui de la pensée préopératoire, intervient entre 2 et 7 ans. Cette pensée recourt de plus en plus à des symboles abstraits.

Le troisième stade, celui de la pensée opérationnelle concrète, entre 7 et 11 ans, marque l'apparition des opérations complexes mettant en jeu espace et temps.

Le quatrième stade, enfin, commence vers 11 ans. L'enfant acquiert alors la pensée opérationnelle formelle qui lui permet de développer des hypothèses et de déduire de nouveaux concepts.

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III. Le développement moteur

L'enfant de 3 à 5 ans est avant tout une " pile " : il est survolté, infatigable, heureux de vivre et d'agir. On peut parler d'aisance et de spontanéité. La mobilité enfantine, qui perd au cours de la quatrième année ses caractères primitifs de brusquerie et d'incoordination, devient extraordinairement harmonieuse. L'enfant imite avec facilité les mouvements qu'il observe chez autrui, ce qui lui économise d'innombrables temps d'acquisition.

A 3 ans, l'enfant sait rouler en tricycle, lances une balle, courir, virer, sauter à pieds joints.

A 4 ans, l'enfant saute à cloche-pied. Il peut alterner bras droit et bras gauche.

A 5 ans, l'enfant fait de la bicyclette. Il peut monter sur une table et en sauter. L'activité motrice des enfants âgés de 5 à 7 ans est moins dispersée. Mais elle est toujours aussi énergique.

A 6 ans, l'enfant commence à utiliser la force pour arriver à ses fins.

A 7 ans et plus, l'enfant développe toujours plus de force, de précision et de rapidité.


IV. Les activités sportives

Une préparation à une vie sportive n'est pas défavorable pour l'équilibre de la croissance des enfants âgés de 3 à 8 ans, tant au niveau physique que physiologique. Mais il ne faut pas que des activités simples se transforment en entraînement intensif. On distingue deux tranches d'âge pour la pratique des activités sportives :

Pour un public de 3 à 6 ans : les activités sont des exercices s'apparentant plus à des jeux. Il ne faut pas hésiter à modifier une consigne si les enfants n'apprécient pas l'exercice.

Pour un public de 6 à 8 ans : les exercices sont plus évolués. Les consignes doivent être claires. Mais là encore, elles peuvent être modifiées si l'exercice ne convient pas aux enfants.


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